Le voyage commenca hier matin avec un d2part aux aurores a 5h du matin de mon appartement parisien avec un sac de 30litres au dos, contenant une moitié de materiel de peche, dont une boite de leurre qui accuse 2 bon kg sur la balance !!! RAS avec vol Iberia jusquá Madrid ou m´attend ma 1ere correspondance avec 2h30 a poireauter dans les shoppings malls du DutyFree. L´endroit est enorme et tout sý achete de la bouteille de Rioja a 50euros jusqu´á la paire de Croqs, le maillot de foot et les tonnes de bonbons en tout genre. Je fais ma petasse en zonant du coté des parfums histoire de voir si mon bon vieux Ricci Club ne serait pas trouvable lui dont la fabrication a été stoppé il y a deja qques annees. Il y a 2 ou 3 "gorditas" qui vadrouillent en position furetage, le derriere haut mais la tete scotchée aux etiquettes. je cede la place et manque dans ma retraite de faire tomber un presentoir de produits au rabais ambiance "tout 19.90euros" et la bingo je tombe sur 8 flacons de Ricci Club perdu entre Fleur d´Anus de chez Barbouze et Premiere Goutte de chez Charles Jutta. Je prie pour qu´ils soient encore la a mon retour et vais prendre mon avion. L´embarquement a commence, je donne ma carte, l´hotesse la passe dans la machine et je suis pret a lui reprendre machinalement des mains lorsqu´elle me dit de me mettre derriere elle (comme Ca tout de suite sans preliminaires ??) car il y a un probleme... zut de quoi s´agit il ?? j´attends et tout lemonde rentre, c´est penible. Soudain je commence a m´enerver un peu, a baragouiner un peu, me puede decir lo que esta pasando aqui... de puta madre ?? T´inquiete pas me lache cette iberique au regard brulant comme le sable de l´arene dans laquelle moi le toreador j´essaie tant bien que mal de garder ma fierte. j´entends parler de surbooking, et je vois d´autres gens faire le pied de grue. Et si jamais je me retrouvais planter a Madrid ?? dans ces cas la l´imagination est tres forte pour trouver les pires scenarios catastrophes !! Un stewart déboule de l'avion et glisse à l'oreille de la bomba qques mots. La fille griffonne un numéro sur mon ticket et me le tends: C5. C5 mais c'est près de la Business ça ? Junto me dit elle...
L´avion arrivera finalement avec 1h30 de retard, Estelle m´attendait dans la moiteur local car au Panama a cette époque ci mucho humedad !! Nous tracons vers la ville au son des radios locales qui degoulinent de salsa romantica, son chauffeur envoie 14 mots par seconde et je hoche la tete en esperant qu´il n´insulte pas ma famille copieusement...
Estelle s´est retrouvée avec une allergie carabinée qui lui laisse des plaques sur la peau, ca lui gratte tellement qu´elle a du appeler un docteur. C´est une femme qui est accompagnée d´un moustachu a l´imposante mallette genre Mr Bricolage. Au Panama on aime bien les piqures et Estelle n´y coupe pas. Le faux plombier est en fait Mr Seringue et sa valise contient une multitude de petites fioles, il tripatouille la dedans comme si il devait chercher une vis de 2 ou un boulon de 8.
Estelle part au boulot avec mal aux fesses mais soulagée de ses demangeaisons. Je trace quant a moi vers le vieux quartier ou je dois trouver sur le chemin un magasin d´article de peche. Apres qques hesitations je finis par trouver la route du front de mer, il y a de gigantesques travaux coté ocean avec des palissades qui me bouchent la vue et une route a 3 voies sans feux rouges qui empechent toute traversee. Je bouffe du gaz dechappement et de la poussiere, le soleil commence a grimper, je transpire. Au hasard d´une trouee je finis par rejoindre le quartier limitrophe ou apres qques demandes de chemin je me perds comme dhabitude.
Je demande une ultime fois a une grosse balayeuse qui a les dents si brillantes de bijoux quelle ferait bander un membre du WuTangClan, ah oui le magasin de peche, je crois quil est tout au bout la bas a droite... je me retourne je fais 5 metres et je vois Fishing Store. Bon la fille avait rien a envier a nos antillaises...
Le magasin de pêche est juste top, il y a un bon choix de matos a des prix quasi 2/3 moins cher quen France, je me rends compte que ce nest pas celui que je cherchais car il ny a pas de David le type avec qui jai discute via mail et dailleurs le magasin ne sappelle pas Abernathy. je note ladresse et probablement y reviendrait.
Comme jen ai marre de marcher je moffre un taxi et je tombe sur Mr Funky le Roi du Mia local, il a une sorte de REnault 12 avec Kool and The Gang a donf dedans. Il me depose dans le vieux quartier qui est sur une sorte de presqu´ile. Tout de suite, le lieu me rappelle le Vieux San Juan a Porto Rico, meme maison colonial, meme rue etroite, il y a meme un mur epais qui longe en une longue promenade le bord de mer. L´endroit est assez en ruine mais bcp de travaux sont en commencement. Nous y retournerons le soir diner dans un resto chic, il y aussi qques lieux pour des concerts ou des expos, bref cest vieux mais ca bouge.
Comme jen ai marre de marcher je moffre un taxi et je tombe sur Mr Funky le Roi du Mia local, il a une sorte de REnault 12 avec Kool and The Gang a donf dedans. Il me depose dans le vieux quartier qui est sur une sorte de presqu´ile. Tout de suite, le lieu me rappelle le Vieux San Juan a Porto Rico, meme maison colonial, meme rue etroite, il y a meme un mur epais qui longe en une longue promenade le bord de mer. L´endroit est assez en ruine mais bcp de travaux sont en commencement. Nous y retournerons le soir diner dans un resto chic, il y aussi qques lieux pour des concerts ou des expos, bref cest vieux mais ca bouge.
A force de me ballader dans le vieux quartier je finis par en sortir et tombe dans les quartiers populaires aux alentours. La mattendent les mamas edentees avec des casquettes de base ball, qques grosses jeunes femmes assises sous des auvents delabres, un type completement bourré - il est 11h du mat- qui tente en vain de trier des affaires etalees par terre... et partout resonne la clave de la salsa, des portes entrouvertes ou on peut voir une paire de genoux face a une television et un vieux ventilateur crachant des boules de poussiere.
Je debarque dans une rue pietonne enorme ou tout a lair de se vendre de la paire de basket au canapé, du bracelet a la jupette fluo: tout a 1$ ou presque, et cela sur des centaines de metres.
Je reprends ma bonne habitude de la quete pour donner un but a mes errements et decide de trouver Tamayo, un celebre magasin de disque ou selon mon chauffeur de taxi de ce matin il y aurait des vieux vynils de salsa. Jai evidemment des indications bancales. on m´indique un bus qu´il faut que je prenne jusquau terminal, je monte dedans et me voila parti avec une horde detudiants de lecole de la marine. Il doit etre midi, il y a 98% dhumidite dans lair et jai qques kms dans les pattes. Nous sortons de la ville et je lutte contre le sommeil, nous passons un mini aeroport que je vais utiliser samedi pour aller a San Blas, larchipel aux 365 ìles (jai hate !!) et faisons plusieurs arrets autour dun mega shopping mall. Ca a lair demeusuré. Nous continuons pour nous enfoncer dans la region de lecluse du canal et stoppons dans ce qui semble etre danciens batiments de ladministration millitaire, puis nous repartons. Jai pas limpression que nous ayons atteint le terminal, c.a.d le terminus. La route senchaine et nous nous arretons enfin en ville. Je descends, demande si qqun connait la boutique de disque Tamayo... et la on me dit oui cest tout pres dici, il faut que tu prennes le bus la bas. Mais attends le bus jen viens et puis... mais oui bon sang cest bien sur, je viens de me rendre compte que je suis retourne sur mes pas et que jai effectue la boucle complete avec ce satane autobus et rate la descente.
Bon je decide de marreter dejeuner histoire de pas repartir diectos sur les pas de mon echec. Comida Criolla me lache lenseigne du resto ou se goinfre de sancocho (soupe rustique embleme culinaire des latino caribeens) et de poulet bouilli les qques clients voutes sur leur assiette. Je massieds avec mon riz garni en face dun jeune homme lui meme tres concentré a aspirer les dernieres gouttes de son jus de fruit. Tout dun coup le gars leve la tete et commence a me poser des questions, dou tu viens ? cest comment la France ? blabla... cest grand mulatre au trait anguleux et au regard de biche qui doit etre aussi homo que moi je suis pecheur. Je limagine parfaitement etre travelo le soir sur les grands boulevards ou danseur dans un cabaret. Le type ne me lache pas et tout est bon pour parler, il commence a parler anglais aussi et la cest le drame car si lespagnol revient doucemement, il est suicidaire de vouloir jongler entre les deux. Cest la vautrade assurée... Nous parlons des us et coutumes festives entre France et Panama. Non tu sais lui dis je en France cest pas comme en Colombie ou les gens vivent pour la musique et la danse. Oui oui nous aussi ici les gens dansent mal, ici les gens quand ils vont dans des soirees cest surtout "para comer y chupar"... euh pardon ??... manger et suc... et cest la ou je pense avoir affine un peu mon espagnol en supposant que Chupar se traduisait plutot comme biberonner !!
Bon je decide de marreter dejeuner histoire de pas repartir diectos sur les pas de mon echec. Comida Criolla me lache lenseigne du resto ou se goinfre de sancocho (soupe rustique embleme culinaire des latino caribeens) et de poulet bouilli les qques clients voutes sur leur assiette. Je massieds avec mon riz garni en face dun jeune homme lui meme tres concentré a aspirer les dernieres gouttes de son jus de fruit. Tout dun coup le gars leve la tete et commence a me poser des questions, dou tu viens ? cest comment la France ? blabla... cest grand mulatre au trait anguleux et au regard de biche qui doit etre aussi homo que moi je suis pecheur. Je limagine parfaitement etre travelo le soir sur les grands boulevards ou danseur dans un cabaret. Le type ne me lache pas et tout est bon pour parler, il commence a parler anglais aussi et la cest le drame car si lespagnol revient doucemement, il est suicidaire de vouloir jongler entre les deux. Cest la vautrade assurée... Nous parlons des us et coutumes festives entre France et Panama. Non tu sais lui dis je en France cest pas comme en Colombie ou les gens vivent pour la musique et la danse. Oui oui nous aussi ici les gens dansent mal, ici les gens quand ils vont dans des soirees cest surtout "para comer y chupar"... euh pardon ??... manger et suc... et cest la ou je pense avoir affine un peu mon espagnol en supposant que Chupar se traduisait plutot comme biberonner !!
Finalenement je quitte mon ephebe pour reprendre le bus et atterrir au fameux Terminal qui est en fait le shoppimg mall de ouf qui se trouve etre aussi le Terminal de bus !! encore fallait il le savoir... evidemment personne ne connait Tamayo ou presque, cest a dire quon me fait aller dun cote a lautre du shopping mall qui se coñpose de 2 allees de 500m chacune autour desquelles il ny a que des boutiques. En sortant dune passerelle je tombe sur un spectacle des plus fascinant a savoir un parterre de 3 a 400 tables metalliques, propriete commune des differents McDo, Subway and Co. je suis sur un patio et cest une veritable fourmillere de gens mangeant se deplacant parlant qui se trouve en contrebas. Ce tableau vivant aurait fait la joie dAndreas Gursky, le photographe fan des panoramas urbains.
Je rentre dans une boutique de Cd pour savoir si il ne connaisse pas celle de leur concurrent. Cest de lautre cote me dit le gars. Bon me revoila parti dans lautre mall et apres 5mn de marche je tombe ENFIN sur ma boutique. On mavait dit quil y avait des bacs de vynils et que cetait immense, je tombe sur une piece de 25m2 avec 4 presentoir a CD et une vendeuse tiree a 4 epingle, pas super sabroso dans lesprit. Ne voulant pas perdre tous ces efforts je selectionne qques disques locaux de groupe des annes 70 et finit par acheter un cd de The Exciters, un groupe tres inspire par la Soul US.
je chope un taxi pour retourner a lhotel et ne peut mempecher de penser que aussi maniaque soit ces quetes (disque, matos de peche...) elles ont au moins lavantage de vous faire voir du pays et pas forecement celui quon aurait vu dans une visite touristique traditionelle.
Les soir, Estelle ayant mieux, nous allons diner chez Manolo Caracol qui est le resto chic du vieux quartier. Avant ca il y tout de meme un apero avec ses partenaires de mission a lhotel, on boit du rouge, du blanc et meme un punch trop sucre. je suis boure presque et ce sera dur de ne pas piquer du nez au resto. La bas le decor y est simple, qques tableaux colores sur des murs peints a la chaux, les serveurs sont attentionnes et la bouffe plutot originale meme si comme le souligne ma brune il manque un petit qqchose pour que ce soit vraiment tres bon.je chope un taxi pour retourner a lhotel et ne peut mempecher de penser que aussi maniaque soit ces quetes (disque, matos de peche...) elles ont au moins lavantage de vous faire voir du pays et pas forecement celui quon aurait vu dans une visite touristique traditionelle.