Friday, July 11, 2008

panama 4 / en ville musée et ceviche

Dernier jour à glander en ville avant le grand saut vers les lagons... La journée commence avec une séance de yoga où mon corps est en loque malgrè (ou à cause) des 10h de sommeil qu'il vient de s'offrir. Descente sur la terrasse et régalade avec une des bonnes omelettes de mama Mia la cuisinière qui fait la gueule mais qui assure au fourneau. Ensuite je file en taxi au marché au poisson situé au pied de la vieille ville. Probablement pas la meilleure idée après le petit déjeuner car l'odeur est pestitentielle par endroit. Mon beau pantalon tout propre trempe dans des mares de flottes puantes.
Il y a devant moi un étal d'espèce à écailles assez sympa, qques carpe rouge, des petits coryphènes, des bonites, qques carangues mais rien de vraiment impresionant par la taille ou les couleurs. Je me sauve pour flaner dans le vieux quartier dans des rues pas encore visitées. Pour ça il me faut trooter d'abord dans des rues squattées par des marchands chinois qui vendent toute sortes de cochonneries allant du sac à main, aux jeux de cartes en passant par des fleurs en plastique. Ce vieux quartier a énormémentd de charme avec ses maisons délabrés en bois et des murs peints en rouge et vert qui semblent avoir traversé le temps. Une pause historique s'offre a moi avec la visite du musée du canal du Panama. Une épopée hallucinante qui commence avec Cristophe Colomb et finit par l'indépendance du Panama. Le canal en lui même aura demandé 16 ans de construction, dans les 5 premières années (celles entamées par les français et Ferdinand de Lesseps, vainqueur de Suez) on estime a 22000 morts essentiellement des suites de la fièvre jaune. La visite se finit par un film en Time Lapse sur la traversée in vivo d'un bateau de croisière du Pacifique à l'Atlantique, génial !! Je vais acheter 3 babioles au magasin de pêche, du fil par exemple, si jamais un bestiau m'embarque le mien et que je me retrouve sans rien...Puis de retour au marché au poisson pour essayer le restaurant qui est à l'étage est qui est selon un de mes chauffeurs de taxi le seul endroit digne pour manger un ceviche de verdad. Le ceviche est une recette peruvienne a base de poisson cru mariné dans du jus de citron assaisonnée de piment, ensuite chacun a ses trucs pour l'agrémenter... Ça doit être la 1ère recette que mon père m'a apprise. Celui du resto est délicieux, je l'agrémente avec une sorte de soupe aux fruits de mer et de 2 bières Balboa bien fraîches qui sont un délice. Bonne bouffe et alcool me mettent sur un nuage propice à l'écoute de bonne musique. Je digère tranquillement en marchant vers une boutique de disque que j'ai repèré qui a un bon rayon de salsa dans le quartier piéton commerçant. Sur un magasin de meuble il y a une enseigne de 5 mètres de haut : EL NUEVO ARTE CATOLICO... monsieur Meuble se maque avec Jésus, ainsi soit il !
Dans la boutique de disque il y a une fuite et surtout un morceau très élégant latino satiné de piano. Je pose la question au vendeur sur l'origine de cette curiosité, le gars trottine, je le suis et il me tend un cd: Richard Clayderman goes latin... merde !!! je me suis fait eu !!! ça me fait penser a ce gars qui faisait écouter André Rieu aux gens qui sortaient de la salle Pleyel, certains appréciaient et quand le journaliste donnait la source de la musique, les types bougonnaient et partaient sans demander leur reste... c'est donc en pataugeant que le gars me fait écouter un peu de salsa locale dont Bush un groupe bien bravo qui sonne comme tous les bons groupes de salsa, c.a.d que les gars nont rien inventé mais que, quand on aime, ça le fait !
J'achète aussi un pur album de Mark Dimond avec Angel Canales au chant plus un disque folklorique avec des descargas percusssions + violons étonnantes. je rentre a l'hotel alors qu'il s'apprête a tomber des trombes d'eau. Ce soir gros resto avec les français de la mission d'Estelle puis demain le grand saut aux pays des palmiers, des kunas, du corail et des gros poissons !! rdv dans 15 jours....

panama 3 / la partie de peche

Bon il y a un probleme avec Blogger qui fait que jai du perdre un post ou bien il sera mis en ligne mais une fois que jaurai la main sur lordi dEstelle. Estelle qui va mieux depuis quelle a devine que son allergie venait du produit nettoyant utilise pour laver la chambre. Du coup on nettoie plus et il y a un paquet de crackers eventres au pied de notre lit...

Aujourdhui leve 5h20 pour un rdv a 6h a Allbrook, le grand terminal de bus oui je dois rencontrer Christian un jeune type pecheur et boyfriend dune francaise ayant travaille ici dans une agence de voyage. Christian se pointe au rdv avec une grosse glaciere et des cannes sous le bras, cest un garcon souriant au physique plus espagnol quindigene. Nous chopons un bus qui va a Chepo, un bled a 60km de la ville dans la campagne ou coule le Rio Chepo un fleuve repute pour ses tarpons et ses snook - et surement dautres especes dont je connais pas le nom. Le bus qui etait cense mettre 1h15 se transforme en omnibus et il sarretera finalement tous les 70m quasi jusqua son terminus. Un enfer !! nous arrivons peniblement a 8h30 dans le bled qui ressemble a ces bourgs ou la vie veritable des habitants de la region a lieu a lexterieur de toute civilisation. Il y a qques rues qui sont toutes farcies de magasins genre quincaillerie, garage et autres depannages mecaniques... tout le monde a lair en transit ici, vers une ferme ou un je me sais quoi. Il y a encore un resto chinois qui nous sert une sorte de boeuf aux poivrons accompagne de galettes de maïs: original pour un petit dej !
Nous grimpons dans un mini bus avec une dizaine de personnes, il doit y avoir 6 femmes de 16 a 60 ans, toutes pesent plus de 70 kilos facile avec des justaucorps fluos ou blancs qui ne laissent aucun doute sur leur anatomie. le bus nous depose au bord du fleuve, ici le rio Chepo doit faire 200m de large et ses eaux sont marrons charriant des morceaux de bois, des feuilles, des buches, des lianes, des branches... des pecheurs dans de grosses barques colorees sactivent. sur la rive il y a sous un preau un restaurant genre cafeteria de campagne avec qques grandes tables en longueur et leurs immenses bancs de bois ou glandent faisant dos aux cuisines une multitude de femmes et dhommes riant buvant crachant et ruminant alors que plus bas les ouvriers du fleuve continuent leur balai. 2 types transbahutent une machine a laver dune pirogue a un taxi de brousse, puis un moteur hors bord: voila de quoi occuper le mecano du coin !
Nous trouvons un gars qui moyennant 50$ nous embarque pour qques heures. Sa barque façon pirogue doit faire dans les 6 mètres, elle est en fibre de verre grossière mais bon on est pas dans les 40èmes rugissants !! Nous commnençons a pêcher dans un secteur où il y a des saballos (tarpons), la couleur de l'eau nest pas sans rappeler le Baileys avec qques buches de ci de la, le tout n'est pas très rassurant même si on voit des remous en surface qui suggèrent la présence de poissons en chasse. Je m'essaie a différentes techniques n'ayant jamais pêché ce poisson, très rapidement le soleil de 11h devient accablant, de grosses gouttes de sueur me coule du nez au main. C'est dans cet étuve et sans avoir touché un poisson que nous décidons de descendre vers l'embouchure située a 10km de là en aval. Nous mettons les gazs. La rivière Chepo n'a rien de commun avec ce que nous pouvons connaitre, elle est énorme, s'étendant parfois sur plus de 500 mètres, ses bords sont cernès par un mélange de mangrove et de jungle dense, c'est carrément une petite Amazonie ! l'action de mes lunettes polarisantes m'offre une vision en relief du ciel qui est de bleu et de blanc, une compilation de toute sorte de gigantesques nuages s'entrecroise, leur taille est à la hauteur de l'immensité de cette nature. Tout au long de la descente je m'excite à la vue de nombreuses chasses de poissons que l'on peut voir gicler de ci de là, tous les 60mètres à peu près. Soudain l'odeur de l'iode nous saute aux narines, la mer est pas loin !

D'ailleurs une démarcation très nette se fait voir, de brun on passe à vert avec des petits tourbillons par endroit.
Quelques instants notre pilote qui n'a cessé de pianoter des SMS sur son poratble tout au long du chemin daigne enfin se creuser un peu la tête pour trouver un lieu de pêche. Nous sommes arrétés et peignons l'eau, là encore j'essaie a différentes profondeurs, espérant retrouver cet incroyable "arrachage de bras" qui m'avait enchanté dans l'Ocan Indien. Pendant 1h d'un endroit à l'autre nous tenterons notre chance sans une touche... c'est aussi ça la pêche ! Le pilote commence a chouiner: vous êtes arrivé trop tard, la maré est déjà basse, c'est pas bon maintenant... Je dis au gars de nous remonter dans le secteur à tarpons et si sur le chemin nous rencontrons des chasses de poissons nous nous arréterons. Ok papa ? Nous remontons le fleuve, il ya tellement de chemin que je minstalle allongé sur le devant de la barque et mendors rapidos dans des rêves de poissons argentés me saluant de chandelles mirifiques. Christian me réveille dun coup de pied en me disnat que nous arrivons dans le secteur des chasses de ce matin. le fait est que la marée en descendant a tout nettoyé et que l'eau est vraiment chargée , d'une couleur opaque, et pas l'ombre d'une chasse... zut ! Au loin le ciel est gris puis plombée puis noir. Soudain des éclairs éclatent, un brouillard de pluie obscurcit l'horizon. 3 gouttes tombent, puis 30 puis 300 puis 3000 puis le déluge intégral, en 4 secondes nous sommes trempès des yeux à la tête. Tout y passe, moi, mes vêtements, mon sac à dos, le contenu de mes poches... l'enfer !!
Nous rentrons au port, payons le gars et attendons notre mini bus en s'essorant le TShirt. Nous mettrons encore 2h a rentrer trempé dans un bus climatisé, nous piquons du nez sérieusement.


Le soir apéro à l'arrache avec les "collègues" (Dieu que ce mot me fait gerber) d'Estelle sur la terrasse de l'hotel. je repars pour 1kg de chips entre Pringle et Yuca frit... Take away au resto veggy pour 2,20 $ pour 2. je m'endors devant la TV qui est pitoyable avec une pub toutes les 3mns.

Thursday, July 10, 2008

panama 2, piscine moulinet et musique en tous genres

Je suis bien enerve !!! je viens de me faire foutre dehors pour la deuxieme fois (hier il ma dit, non tu peux pas nager car il y a un risque dorage... bon soite). La le type ma prit la main dans le sac: Mais vous etes de lhotel ? Oui repondis je timidement...Ah bon et quelle chambre ? Bah non en fait, jhabite juste en face et jai une vue splendide sur ta piscine qui est vraiment trop magnifique et comme celle de mon hotel est vraiment trop petite, je me disais que peut etre ca te derangerais pas si je me baignais juste 1/2h... Non Monsieur, je vais vous demander de prendre vos affaires et de partir tout de suite, cest un lieu prive ici...blahblah. Et le jeune maitre nageur beau gosse de partir en jactant dans son talkie walkie facon flic en civil et moi de me rhabiller humilie devant cette incroyable bassin en forme de haricot qui doit bien faire ses 45m de long, avec des palmiers autour et des chaises longues inoccupees puisquil a juste passe la journee a flotter ici. La dessus raboule un gars de la securite un peu vieux dans son blazer anglais du genre a filer des enveloppes aux flics a Noel, le type commence a me faire la morale : tu imagines si je venais chez toi et que je mendormais dans ton lit ??... mais quest ce que ca peut bien te foutre que je nage dans ta belle piscine espece de pingouin artritique ? Tu ferais mieux de demander a tes clients de faire un effort vestimentaire car je trouve que ca la fout plutot mal pour le soi disant standing de ton hotel que les types arrivent en sandales, short et debardeur a ta reception qui pete de marbre, bois et emlumimures. tu es entoure dun gros paquet de beaufs mon ami et ton palace nest quun refuge de nouveaux riches... Bref je ressors degouter et vais me defouler en arrachant des longueurs dans le bassin piscine de mon hotel. Cest tellement une baignoire que jen eclabousse les bords...

Aujourdhui il a du pleuvoir de 7h a 16h ! de la bonne pluie bien tiede pas trop genante mais quand meme un poil collante et dangereuse quand on sait que lair conditionne vous attend a chaque interieur. En sortant de lhotel vers 8h30 je hele un taxi, a peine monter dedans jentends qques accords de Juanito Alemania, une top chanson dHector Lavoe, je demande au gars de pousser le son et nous voila a chanter alors que les enceintes crachent la salsa brava qui prend toute sa dimmension lorsquelle habille une viree dans les faubourgs dune ville dAmerique Latine. Je commence ma journee par lachat de mon moulinet qui sera larme de guerre de ma viree a San Blas, cest un superbe Shimano Stradic 8000, repute pour etre un treuil, achete facilement 50% moins cher quen Europe, donc bon deal. Le boss de la boutique est serviable et me branche sur les spots du coin. Lavantage dans ces pays cest que comme il y a bcp de poissons personne nest avare de ses coins !! ca change de la France ou le viandard guette... Il y a une super descente de riviere a 1h de voiture avec plein de poissons a faire (tarpons, snook...) mais personne pour venir avec moi. Il faut partir a 4h du mat louer une barque pour 40$ et ensuite youpi ! mais je vais pas faire ca tout seul quand meme...
Ensuite je file au Musee dArt Moderne Contemporain avec un taxi sous des trombes de flotte. Je suis tout seul au musee et ce que je vois ne me touche guere... enfin si mais dans le mauvais sens du terme. Pour la 2eme fois apres celui dIstanbul je me pose la question de savoir pourquoi dans certains pays les oeuvres exposes sont tjs de pietre qualite ? A qui la faute ? Il y a forcement des artistes plus doues que ceux qui ont fait ces tableaux qui feraient la risee de nimporte quel amateur du dimanche francais. Sont ce les respomsables des musees qui sont des piecces rapportees un peu couillonnes, genre le bon a rien de la famille dont loncle est ministre et qui offre une faveur a soeur en placant son cancre de neveu a ce genre de poste ? mystere mais il y a un vrai debat la...
Tjs en taxi - maintenant que je negocie mes courses a 1.50$... - je questionne le chauffeur sur ou trouver une tente puisquavec cette pluie il est impossible denvisager 10 jours a dormir a la belle etoile sous les palmiers. Cest au son cette fois dune chanson de Ruben Blades (qui est le minitsre du Tourisme ici) que nous prenons la route du DonCenter qui est un melange entre Bricorama et Decathlon. Je trouve une magnifique tente a 18$... faut juste pas quelle fonde a la premiere averse...
Rentré a lhotel je pose mon barda et pars zoner dans le quartier alentour qui est un mélange de tours, grds hotels de luxe, casino et bureaux ambiance corporate entre lesquels se greffent qques vendeurs de pizza, jus de fruit et comida chinesa puisqu'ici comme ailleurs les chinois sont les maitres du commerce de proximité. Je tombe sur un resto 100% veggy où se pointe un superbe type genre prof de surf bresilien, vision rassurante a coté des hordes de petites gros qui peuplent les rues en mangeant leur friture. La bouffe est bonne et me coute 1$. Tout baigne !
Le soir nous allons avec Estelle voir un concert dans le vieux quartier, tous les mercredis et vendredis dans cette vieille maison a lieu une petite représentation. Aujourd'hui c'était un trio typé indigène avec un genre de hautbois parfait, une violoniste coincée et le leader qui jouait de la main droite de la harpe et de la mian gauche du clavier. Les gars nous ont fait la totale de Hey Jude en passant par El Son de La Loma, de C'est Si Bon a El Condor Pasa, parfois juste parfois carrément musique d'ascenceur. Mais le publique très métissé dans sa latinité était aux anges, nore voisin qui avait une tête de prof de science eco, au detail pres que ses cheveux derriere descendaient bien plus bas que sa nuque - une sorte de mullet chic en qque sorte...- a meme appelé sur son portable en versant une larme un de ses potes au Guatemala lorsque les zozos ont joué un air de ce pays là. En bon français nous avions la plaisanterie facile et ouvrions en rythme des canettes de bière et autre friandises achetées au supermarché: un gateau de lait aussi bon que nourrissant, un paté d'aubergine, un ceviche aromatisé au Pul co... Rentré en taxi au son dune salsa bien brava. Ah au fait demain je vais à la pêche !

Tuesday, July 8, 2008

Panama 1

C´est la saison des pluies ici en ce d2but juillet et je profite d´une averse pour parfaire ma datylographie sur un bon vieux clavier QWERTY. Il faudra m´excuser des fautes d´ortographe...

Le voyage commenca hier matin avec un d2part aux aurores a 5h du matin de mon appartement parisien avec un sac de 30litres au dos, contenant une moitié de materiel de peche, dont une boite de leurre qui accuse 2 bon kg sur la balance !!! RAS avec vol Iberia jusquá Madrid ou m´attend ma 1ere correspondance avec 2h30 a poireauter dans les shoppings malls du DutyFree. L´endroit est enorme et tout sý achete de la bouteille de Rioja a 50euros jusqu´á la paire de Croqs, le maillot de foot et les tonnes de bonbons en tout genre. Je fais ma petasse en zonant du coté des parfums histoire de voir si mon bon vieux Ricci Club ne serait pas trouvable lui dont la fabrication a été stoppé il y a deja qques annees. Il y a 2 ou 3 "gorditas" qui vadrouillent en position furetage, le derriere haut mais la tete scotchée aux etiquettes. je cede la place et manque dans ma retraite de faire tomber un presentoir de produits au rabais ambiance "tout 19.90euros" et la bingo je tombe sur 8 flacons de Ricci Club perdu entre Fleur d´Anus de chez Barbouze et Premiere Goutte de chez Charles Jutta. Je prie pour qu´ils soient encore la a mon retour et vais prendre mon avion. L´embarquement a commence, je donne ma carte, l´hotesse la passe dans la machine et je suis pret a lui reprendre machinalement des mains lorsqu´elle me dit de me mettre derriere elle (comme Ca tout de suite sans preliminaires ??) car il y a un probleme... zut de quoi s´agit il ?? j´attends et tout lemonde rentre, c´est penible. Soudain je commence a m´enerver un peu, a baragouiner un peu, me puede decir lo que esta pasando aqui... de puta madre ?? T´inquiete pas me lache cette iberique au regard brulant comme le sable de l´arene dans laquelle moi le toreador j´essaie tant bien que mal de garder ma fierte. j´entends parler de surbooking, et je vois d´autres gens faire le pied de grue. Et si jamais je me retrouvais planter a Madrid ?? dans ces cas la l´imagination est tres forte pour trouver les pires scenarios catastrophes !! Un stewart déboule de l'avion et glisse à l'oreille de la bomba qques mots. La fille griffonne un numéro sur mon ticket et me le tends: C5. C5 mais c'est près de la Business ça ? Junto me dit elle...

J'arrive dans l'avion, à peine ai je fait qques mètres en Buisness que je tombe sur mon siège, yes surclassé !! la classe !! à mes cotés un gars de mon âge qui s'avère être français, Philippe et avec qui en qques minutes la conversation file déjà bon train. Il est 12h30, l'avion est sensé partir et des hotesses quinquagénaires nous proposent des coupes de champagne. Nous décollerons avec 1h30 de retard mais le plaisir d'appréhender 11h de vol dans de vastes sieges inclinables avec écran individuelles surpassent la ponctualité, et puis nous sommes chez les latins après tout, donc il est temps d'embrasser us et coutumes ! Ce que nous faisons Philippe et moi avec ravissement lorsque le déjeuner arrive puisque nous nous offrirons qques verres de Rioja et autres vins rouges bien charpentés qui nous mettent dans une euphorie relayée par une cuisine de 1ère qualité : du cochon cuit au lait servi avec une pate de coing aux pignons qui pour un amateur de sucré-salé comme moi est un met qui se savoure !

L´avion arrivera finalement avec 1h30 de retard, Estelle m´attendait dans la moiteur local car au Panama a cette époque ci mucho humedad !! Nous tracons vers la ville au son des radios locales qui degoulinent de salsa romantica, son chauffeur envoie 14 mots par seconde et je hoche la tete en esperant qu´il n´insulte pas ma famille copieusement...
Estelle - ma copine qui est en mission ici jusqu´au 11 juillet pour une sorte d´audit sur la politique touristique - habite un hotel luxueux dans le quartier moderne ou le jeu de la plus grande tour l´emporte. C´est forcement assez moche mais il y a quand meme qques privileges sympas comme ces omelettes au jambon tomate fromage maïs que vous fait une mama souriante pour le petit dej, servi en version buffet donc bon goinfrage avant escapade urbaine.
Estelle s´est retrouvée avec une allergie carabinée qui lui laisse des plaques sur la peau, ca lui gratte tellement qu´elle a du appeler un docteur. C´est une femme qui est accompagnée d´un moustachu a l´imposante mallette genre Mr Bricolage. Au Panama on aime bien les piqures et Estelle n´y coupe pas. Le faux plombier est en fait Mr Seringue et sa valise contient une multitude de petites fioles, il tripatouille la dedans comme si il devait chercher une vis de 2 ou un boulon de 8.
Estelle part au boulot avec mal aux fesses mais soulagée de ses demangeaisons. Je trace quant a moi vers le vieux quartier ou je dois trouver sur le chemin un magasin d´article de peche. Apres qques hesitations je finis par trouver la route du front de mer, il y a de gigantesques travaux coté ocean avec des palissades qui me bouchent la vue et une route a 3 voies sans feux rouges qui empechent toute traversee. Je bouffe du gaz dechappement et de la poussiere, le soleil commence a grimper, je transpire. Au hasard d´une trouee je finis par rejoindre le quartier limitrophe ou apres qques demandes de chemin je me perds comme dhabitude.
Je demande une ultime fois a une grosse balayeuse qui a les dents si brillantes de bijoux quelle ferait bander un membre du WuTangClan, ah oui le magasin de peche, je crois quil est tout au bout la bas a droite... je me retourne je fais 5 metres et je vois Fishing Store. Bon la fille avait rien a envier a nos antillaises...

Le magasin de pêche est juste top, il y a un bon choix de matos a des prix quasi 2/3 moins cher quen France, je me rends compte que ce nest pas celui que je cherchais car il ny a pas de David le type avec qui jai discute via mail et dailleurs le magasin ne sappelle pas Abernathy. je note ladresse et probablement y reviendrait.
Comme jen ai marre de marcher je moffre un taxi et je tombe sur Mr Funky le Roi du Mia local, il a une sorte de REnault 12 avec Kool and The Gang a donf dedans. Il me depose dans le vieux quartier qui est sur une sorte de presqu´ile. Tout de suite, le lieu me rappelle le Vieux San Juan a Porto Rico, meme maison colonial, meme rue etroite, il y a meme un mur epais qui longe en une longue promenade le bord de mer. L´endroit est assez en ruine mais bcp de travaux sont en commencement. Nous y retournerons le soir diner dans un resto chic, il y aussi qques lieux pour des concerts ou des expos, bref cest vieux mais ca bouge.
A force de me ballader dans le vieux quartier je finis par en sortir et tombe dans les quartiers populaires aux alentours. La mattendent les mamas edentees avec des casquettes de base ball, qques grosses jeunes femmes assises sous des auvents delabres, un type completement bourré - il est 11h du mat- qui tente en vain de trier des affaires etalees par terre... et partout resonne la clave de la salsa, des portes entrouvertes ou on peut voir une paire de genoux face a une television et un vieux ventilateur crachant des boules de poussiere.
Je debarque dans une rue pietonne enorme ou tout a lair de se vendre de la paire de basket au canapé, du bracelet a la jupette fluo: tout a 1$ ou presque, et cela sur des centaines de metres.
Je reprends ma bonne habitude de la quete pour donner un but a mes errements et decide de trouver Tamayo, un celebre magasin de disque ou selon mon chauffeur de taxi de ce matin il y aurait des vieux vynils de salsa. Jai evidemment des indications bancales. on m´indique un bus qu´il faut que je prenne jusquau terminal, je monte dedans et me voila parti avec une horde detudiants de lecole de la marine. Il doit etre midi, il y a 98% dhumidite dans lair et jai qques kms dans les pattes. Nous sortons de la ville et je lutte contre le sommeil, nous passons un mini aeroport que je vais utiliser samedi pour aller a San Blas, larchipel aux 365 ìles (jai hate !!) et faisons plusieurs arrets autour dun mega shopping mall. Ca a lair demeusuré. Nous continuons pour nous enfoncer dans la region de lecluse du canal et stoppons dans ce qui semble etre danciens batiments de ladministration millitaire, puis nous repartons. Jai pas limpression que nous ayons atteint le terminal, c.a.d le terminus. La route senchaine et nous nous arretons enfin en ville. Je descends, demande si qqun connait la boutique de disque Tamayo... et la on me dit oui cest tout pres dici, il faut que tu prennes le bus la bas. Mais attends le bus jen viens et puis... mais oui bon sang cest bien sur, je viens de me rendre compte que je suis retourne sur mes pas et que jai effectue la boucle complete avec ce satane autobus et rate la descente.

Bon je decide de marreter dejeuner histoire de pas repartir diectos sur les pas de mon echec. Comida Criolla me lache lenseigne du resto ou se goinfre de sancocho (soupe rustique embleme culinaire des latino caribeens) et de poulet bouilli les qques clients voutes sur leur assiette. Je massieds avec mon riz garni en face dun jeune homme lui meme tres concentré a aspirer les dernieres gouttes de son jus de fruit. Tout dun coup le gars leve la tete et commence a me poser des questions, dou tu viens ? cest comment la France ? blabla... cest grand mulatre au trait anguleux et au regard de biche qui doit etre aussi homo que moi je suis pecheur. Je limagine parfaitement etre travelo le soir sur les grands boulevards ou danseur dans un cabaret. Le type ne me lache pas et tout est bon pour parler, il commence a parler anglais aussi et la cest le drame car si lespagnol revient doucemement, il est suicidaire de vouloir jongler entre les deux. Cest la vautrade assurée... Nous parlons des us et coutumes festives entre France et Panama. Non tu sais lui dis je en France cest pas comme en Colombie ou les gens vivent pour la musique et la danse. Oui oui nous aussi ici les gens dansent mal, ici les gens quand ils vont dans des soirees cest surtout "para comer y chupar"... euh pardon ??... manger et suc... et cest la ou je pense avoir affine un peu mon espagnol en supposant que Chupar se traduisait plutot comme biberonner !!

Finalenement je quitte mon ephebe pour reprendre le bus et atterrir au fameux Terminal qui est en fait le shoppimg mall de ouf qui se trouve etre aussi le Terminal de bus !! encore fallait il le savoir... evidemment personne ne connait Tamayo ou presque, cest a dire quon me fait aller dun cote a lautre du shopping mall qui se coñpose de 2 allees de 500m chacune autour desquelles il ny a que des boutiques. En sortant dune passerelle je tombe sur un spectacle des plus fascinant a savoir un parterre de 3 a 400 tables metalliques, propriete commune des differents McDo, Subway and Co. je suis sur un patio et cest une veritable fourmillere de gens mangeant se deplacant parlant qui se trouve en contrebas. Ce tableau vivant aurait fait la joie dAndreas Gursky, le photographe fan des panoramas urbains.
Je rentre dans une boutique de Cd pour savoir si il ne connaisse pas celle de leur concurrent. Cest de lautre cote me dit le gars. Bon me revoila parti dans lautre mall et apres 5mn de marche je tombe ENFIN sur ma boutique. On mavait dit quil y avait des bacs de vynils et que cetait immense, je tombe sur une piece de 25m2 avec 4 presentoir a CD et une vendeuse tiree a 4 epingle, pas super sabroso dans lesprit. Ne voulant pas perdre tous ces efforts je selectionne qques disques locaux de groupe des annes 70 et finit par acheter un cd de The Exciters, un groupe tres inspire par la Soul US.
je chope un taxi pour retourner a lhotel et ne peut mempecher de penser que aussi maniaque soit ces quetes (disque, matos de peche...) elles ont au moins lavantage de vous faire voir du pays et pas forecement celui quon aurait vu dans une visite touristique traditionelle.

Les soir, Estelle ayant mieux, nous allons diner chez Manolo Caracol qui est le resto chic du vieux quartier. Avant ca il y tout de meme un apero avec ses partenaires de mission a lhotel, on boit du rouge, du blanc et meme un punch trop sucre. je suis boure presque et ce sera dur de ne pas piquer du nez au resto. La bas le decor y est simple, qques tableaux colores sur des murs peints a la chaux, les serveurs sont attentionnes et la bouffe plutot originale meme si comme le souligne ma brune il manque un petit qqchose pour que ce soit vraiment tres bon.
Le principe cest pas de menu et tout le monde bouffe le meme truc. un poil desbrouffe sur lentree qui est une suite de petits plats: thon cuit, aubergine a la sauce tomate, olive verte, salade verte a la vinaigrette fruit de la passion...lorsque le plat arrive nous navons plus faim. Il sagit de deux assiettes une de viande lautre de poissons servi avec du riz (genre Uncle Bens dommage) cuit dans de leau de coco. Desserts pas mal avec creme caramel (plus dense que chez nous), dulce de coco (trop sucre) et salade dananas tres fraiche.