Sunday, December 12, 2010

Caye Caulker, Belize - vive le tourisme



Sur la route principale de Caye Caulker, celle qu'ils empruntent 15 fois par jour, sans savoir que 1500 âmes partageant des baraquements de fortune occupent d'autres quartiers plus au sud, sur cette axe qui relie un nord/sud tout droit sur presque 1km, les empêchant arrachés par les verres de rhum de s'interroger sur les chemin à suivre, les touristes grimpent invariablement au rythme du Go Slow local, crié par les rastas vendeur de verroterie (mais pas que) aux plus énervés dans mon genre qui n'ont pas encore perdu leur foulée olympique sculptée sur les trottoirs parisiens.


Hormis les silencieux vélos, les seuls véhicules sont des voiture de golf dont quelques unes ont été bricolés avec option transistor scotché sur le tableau de bord. Quatre jeûnes garifunas les plus afro-caribéens des belizéains habillés en parfaite tenue bobo dread, avec leur petit bonnet qui les font ressembler à des schtroumpfs, doublent au son d'un raggamuffin tonitruant un autre véhicule garnis d'épaisses mamas nouveaux riches qui filment le trajet avec un Iphone recouvert de peau de serpent.
Tout est dédié dans cette artère où le soleil tabasse sans pitié aux cohortes d'étrangers bariolés dont la population tend à se mixer depuis quelques années. Le Belize tire 70% de ses revenus du tourisme, cela s'entend aux nombreuses pancartes offrant dans le désordre chambre à coucher, stage de plongée, ou menu avec langouste mais le punch est offert. Alors forcément on reçoit déambulant ou marchant d'un pas assuré du My Friend à tout bout de champ. 

Ce ne sont plus que des backpackers soucieux de leur moindre sou mais aussi des familles qui viennent passer quelques jours attirés par les attractions obligatoires qui sont au choix pêche, plongée, planche à voile, kite surf, kayak, etc, le tout souvent facturé à des prix prohibitifs quand on sait que le salaire local est de 2,5$/h.

Restent ensuite les activités terriennes, beaucoup plus convenues, comme acheter un sac de tissu peluché à une de ces petites indiennes aux yeux bridés ou bronzer au soleil en buvant sa 12ème Belikin la bière locale à 2$, les pieds dans l'eau entourés de touristes finlandaises qui papillonnent des yeux en allumant sans pudeur une demie-douzaine de bellâtres à la peau d'ébène. C'est bientôt l'heure de la curée pensent la bande des big bamboo, sans savoir que chez les nordiques baptistes on ne donne pas ses fesses à la première oeillade.

En fait ces agace-pissette (comme on dit au Quebec) dont certaines ont le sex-appeal marylinien, pulpeuse et fragile à la fois, doivent souvent trainer inerte jusqu'à leur logis leur cavaliers ivre mort d'avoir trop espéré. Puis comme si de rien n'était le manège de ces mantes religieuses recommence le lendemain avec la même candeur au Lazy Lizard le bar emblématique du split, la jonction entre l'île du nord et l'île du sud.

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