Ce matin je suis réveillé à 5h par le patron de mon hôtel qui trouvait sympa de ranger les chaises en plastique, jeter les cadavres de bouteilles laissés par les chevelus en kaki, et surtout nettoyer à grand coup de jet d'eau, et cela au dessus de ma chambre. T'es malade mec ! C'est un maya qui la joue encore John Wayne avec son chapeau large au bord retourné et au porte feuille dodu. Enfin vieux t'as plein de pognon pourquoi tu embauches pas un mec pour faire le ménage ? Mais plutôt vers 9h hein !?
Vers 8h je rejoins mes potes italiens pour tenter de trouver un billet de bus pour les suivre au marché de Chichicastillo, une des attractions catégorie shopping et commerce équitable (ceci étant rien ne dit que ce sont pas des gamines de 6 ans qui cousent des zolis gants thermique pour que tante Mathilde puisse sortir son rôti du four).
La chance est avec moi, enfin disons suffisamment pour que j'ai l'autorisation de grimper dans le bus déjà plein, moins quand il s'agit du confort puisque non content d'avoir mon derrière posé sur une arrête métallique de 9cm de large je fais face aux passagers donc dans le sens inverse de la marche. Et ça monte drue pour sortir de la cuvette du volcan ! Le colimaçon à l'envers c'est pas terrible après le petit déjeuner…
En passant presque 4h au marché je n'ai évidemment rien acheté puisque le voyageur avisé ne peut s'autoriser quelconque alourdissement. Par contre j'aurai pu la jouer classieux à l'image de ce couple d'américains (tellement sympa tellement américain elle blonde et rieuse lui en mâchoire et casquette avec t-shirt sous son polo) qui vont faire envoyer leur deux grosses sacs de matos par la poste. Faut dire que catégorie petite bricole sympa (comme dirait ma mère) qui font les cadeaux de Noel faciles tu peux facilement te faire un stock pour quelques années : couvert à salade, poupée de tissu, chemise colorée, sac itou, masque de déité, colliers et autres boucles d'oreille… Mais tout le monde vend plus ou moins la même chose, donc cela n'a pas la fantaisie d'un marché au puce où tout est à découvrir.
Vers 16h, retour en ville après 2h en colimaçon à l'avant du mini-bus, cette fois en me tapant la tête sur la vitre tombant de sommeil et donc d'équilibre. J'explore la bouche pâteuse et le cou déglingué quelques chemins en quête d'un nouvel hôtel, je tombe sur un marrant qui cligne de l'oeil et qui a l'air encore plus hyper-actif que moi. Il baragouine deux mots de français et me propose une piaule d'enfer avec eau chaude et vue sur le lac.
Je n'étais pas censé rester trop longtemps dans ce bled mais l'endroit est inspirant malgré ces quelques paumés errant. Un des jeunes américains m'a raconté que la première qu'il était venu il était resté 7 semaines…





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