Thursday, December 23, 2010

Caye Caulker, In the groove

Tu pourrais pas mettre autre chose que Bob Marley mec steuplai ? Accoudé au comptoir j'attends mon ceviche de langouste en matant les nouveaux touristes qui débarquent trois fois par jour sur l'île au rythme des bateaux taxi. Tout le monde vient chercher un poil d'exotisme et le reggae de Bob est un monument dont les locaux continuent de chérir chaque jour la mémoire. C'est pourtant pas les bons artistes de reggae qui manquent... D'ailleurs à propos du grand Bob (je crois qu'il était petit de taille cependant) je me suis mis à fantasmer un t-shirt avec des trèfles couleur rasta qui dirait Bob Marley is half irish (son père, un sheriff, était irlandais oui !). 

Force est d'avouer que les pires brigands sur l'île sont surement les rastas et que notre légende du reggae doit se retourner dans sa tombe si il apprenait que ses disciples sont les pourvoyeurs de poudre blanche ainsi qu'un catalogue entier de stupéfiants. Ils s'appellent eux même les pharmaciens...

Ce qui craint le plus serait ce qui vient d'arriver à mon pote Marko qui s'est fait toper entrain de fumer un joint par les policiers patrouillant en voiture de golf (caribean style !). Coup de chance ou manque de bol il fait tomber son portefeuille devant les flics qui repèrent sa carte bleue immédiatement. Chantage et pression de prison oblige le pauvre a du payer 150$US pour se tirer d'affaire. Pendant ce temps chaque bar a des photos de Bob spliff au bec, des posters avec marqué l'Homme a crée l'alcool, Dieu a créé l'herbe, des dealers a chaque coin de rue, même les gars derrière chez moi sont des brigands avec leur gros pitbull, et leur voisin n'est rien autre qu'un de ces policiers...

Presque trois semaines ici et déjà les prémices des petites habitudes rassurantes qui s'installent. Retourner religieusement chaque matin manger une gaufre à la confiture et discuter avec la famille du Miramar Hotel. Ils sont l'exemple typique des familles de pêcheur de langouste qui ont fait fortune dans les années 70 puis qui ont investi dans des infrastructures hôtelières. Ils parlent espagnol ou créole ou anglais ou les trois en même temps. Les vieux ont la gueule d'un champignon asséché, chaque matin ils se posent dans les hamacs ou sur une chaise en plastique et commencent leur bavardage incompréhensible. Devant eux quelques blondes au fesses flottantes déambulent innocemment, mais les vieux sages ne tournent même pas la tête, à moins qu'ils aient développé une technique de matage immobile et panoramique derrière leur lunette de soleil.

Ici la richesse du lieu est marine. Il faut s'évader de la petite île sans quoi la folie guette. Arpenter 20 fois par jour la même artère central en voyant les mêmes gueules alors qu'en mer ce sont mille richesses qui attendent le curieux ou le passionné. Kite surf, wind surf, pêche, plongée, le lagon du Belize est un pays en soi, courez mettre votre maillot de bain pour y plonger !

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