Echappé de Punta Gorda, la très glauque ville du sud Belize, quelques 40mn auparavant, j'arrive à Livingston assis dans une longue barque qui fend les flots avec son hors bord de 200 chevaux à plein gaz.
Livingston est un gros village situé sur la côte Caraïbes du Guatemala dont la particularité est de ne pas avoir de routes extérieures, seule la mer permet les échanges et le transport. C'est aussi un de fiefs de la culture Garifuna, ces africains qui ont échappés à l'esclavage deux siècles auparavant et qui se sont battus au coté des anglais contre les français. Avec une culture très proche de leurs cousins rastafarien jamaïcains, les Garifunas se sont implantés sur les côtes du Belize, Guatemala et Honduras principalement.
L'hotel que je dégote est absolument incroyable. Imaginez une série de petites maisons dont le style oscille entre Walt Disney, l'Inde et l'Afrique du Nord, trois petits châteaux entourés par un grand bâtiment ornés de coquillages et damé de gros pavés colorés, le tout dans un état abandonné. Bienvenue à African Place Hotel où ma chambre ne coute que 40 Quetzal la nuit soi 4€.
Au milieu de la cour déglinguée dans l'immense patio où trottinent quelques poules déplumés, la famille qui gère l'établissement ne vous prête guère d'attention occupée à éplucher des carottes en matant la télévision, posée sur la table et ouverte à longueur de journée. Le patron ressemble à un garagiste mexicain avec son t-shirt qui a du être blanc au siècle dernier.
C'est probablement la salle de bain qui m'a décidé. J'ai eu du mal à résister à ce maelström de couleurs: le vermillon de la moquette des chiottes et le carrelage de la douche ambiance bukkake ont fini de me conquérir.



No comments:
Post a Comment